Malgré la soirée animée de la veille avec le carnaval de Valladolid, le jetlag nous joue encore des tours et nous nous réveillons en plein cœur de la nuit. Un rapide petit déjeuner pris sur le toit de notre hôtel nous permet toutefois de démarrer la journée du bon pied.
La route ce matin nous conduit au Nord de Valladolid à Ek Balam, un site maya dont l’apogée remonte au 8e siècle avant d’être rapidement abandonné. Plusieurs structures composent ce site encombré par la végétation, la plus imposante est bien entendu une pyramide de 32 mètres de haut.
Bien que le site ne soit pas très grand, la chaleur et le soleil écrasant font de l’ascension de la pyramide une épreuve physique. Les hautes marches et l’inclinaison donnent l’impression de s’attaquer à un mur. L’effort est toutefois récompensé par le point de vue sur la forêt à perte de vue.
Afin de nous rafraîchir, nous reprenons la route vers le sud afin d’atteindre le cenote de Xkeken. Les cenotes sont des réservoirs naturels d’eau douce sous terrains. En effet, le yucatan a la particularité de n’avoir aucune source d’eau à sa surface. Le plafond de la dans laquelle nous nous baignons a son plafond percé d’un trou par lequel quelques rayons de lumière naturelle pénètrent. Le turquoise de l’eau crystalline n’est troublé que par les poissons qui zigzaguent entre les baigneurs.
Bien que l’endroit soit très beau, les premières minutes de baignades ne sont pas rassurantes: que peut-il se cacher dans les recoins sombres du bassin ? Quel animal préhistorique habite les profondeurs obscures de ce trou ? Une fois passée l’appréhension du début, et aidé d’un gilet de sauvetage, je finis par apprécier la fraîcheur en écoutant les cris des chauve-souris qui volent au dessus de nous.
En fin d’après-midi, nous atteignons notre hôtel pour la nuit, au milieu de nulle part, au bout d’une piste qui s’enfonce dans la forêt.