Le parc national de Ranomafana fut établi officiellement en 1991 pour protéger l’espèce de lémurien en voie de disparition qui y vit. Nous ne parcourerons qu’une petite partie de ses 41000 hectares, dans la forêt secondaire plus facile d’accès depuis le village.
En arrivant ce matin, le guide du parc nous présente son pisteur chargé de partir à la recherche des lémuriens dans la forêt et de nous prévenir quand il repère une nouvelle espèce. La balade qui commençait pourtant tranquillement prend une autre tournure dès qu’il nous appelle. Notre guide nous fait quitter le sentier pour couper dans la forêt: nous montons et descendons à un rythme fou, entre les branches et lianes, à flanc de colline. Les animaux bougent vite ce matin, il faut en faire de même. Haletants, suants et couverts de terre et toiles d’araignées, nous finissons par atteindre une première famille de gros lémuriens. Je suis notre pisteur qui m’indique les meilleurs points de vue à mesure que les lémuriens sautent d’arbres en arbres. La sueur mêlée à l’antimoustique coule dans mes yeux et rend difficile l’immortalisation de ces moments.
A peine le temps de reprendre notre souffle que déjà notre pisteur nous signale une autre espèce au flanc d’une autre colline. La même course reprend. Cette fois-ci c’est une petite famille de 2 lémuriens d’un petit kilogramme, mangeurs de bambous. Ceux-ci se déplacent horizontalement sur les branches plutôt qu’en sautant de branche en branche.
C’est épuisés mais satisfaits que nous regagnons notre hôtel pour une bonne douche. L’effort plus physique qu’attendu valait bien le plaisir de voir ces animaux évoluer dans leur habitat naturel.