Nous reprenons la route aujourd’hui pour rejoindre la capitale du territoire Betsileo. Cette ethnie pratique principalement l’agriculture et cultive le riz sur les hauts plateaux bien moins secs que le territoire Bara que nous allons quitter.

En chemin vers Ambalavao, notre arrêt d’étape, où se tient un marché aux bestiaux, nous croisons des éleveurs munis d’armes partis à la chasse des voleurs de leur troupeau. En effet, le trafic de zébu est un problème important de Madagascar où les intérêts des mafieux concorde avec ceux des plus puissants et cristallise les pratiques de corruption omniprésente. La meilleure illustration de cette pratique du bakchich à tous les niveaux reste encore notre première rencontre avec un officiel malgache à la descente de l’avion qui souhaitait un petit pourboire pour avoir tamponné notre formulaire ! Sur la route, les barrages de police, très fréquents, sont autant d’occasions pour devoir laisser un petit quelque chose pour éviter les ennuis.

Le changement de territoire se remarque aisément. Non seulement le paysage devient plus verdoyant alors que la savane disparait, mais en plus, les habitations de terre séchée laissent la place à celles de briques dotées d’un étage des Betsileos.

Nous atteignons Fianarantsoa juste avant le coucher du soleil après avoir visité les marchés de Ambalavao et traversé les vignobles de la région. La centaine de kilomètres de route mal entretenue sur la fin se fait ressentir quand nous arrivons à l’école hôtelière où nous séjournons.