Le parc national d’Isalo fut créé en 1962, 2 ans après l’indépendance de Madagascar. En plus d’être officiellement protégé les habitants de l’ethnie qui vit à proximité, les descendants des Masaï d’Afrique éleveurs de zébus comme eux, considére le lieu sacré. Leur coutume veut notamment que leurs morts soient placés dans des tonnes temporaires dans des cavités naturelles au creux des falaises. Lorsque la famille est assez riche, ils effectuent le retournement de leur mort: les ossements sont rapportés au village où la famille célèbre son retour pendant plusieurs jours. Une fois la célébration finie, les ossements sont enrobés dans un linge de soie et apporté dans sa tombe définitive, une cavité familiale au sommet de la falaise. Le lieu est par conséquent bien conservé.
Le massif d’Isalo est uniquement composé de grès que les millénaires et l’érosion ont façonné pour y former falaises, plateaux et canyons. Sur les plateaux, on retrouve une végétation typique de la savane africaine mais sans les grands animaux qu’on connaît. Dans les gorges, l’eau de la saison des pluies ressort en un torrent après avoir été filtrée par le grès, la nature y est luxuriante.
Sur les 12 kilomètres de marche de la journée, nous découvrons une grande variété d’espèce animale. Lors du picnic organisé par les villageois, nous avons la chance de manger en compagnie de deux lemuriens maki qui nous observent. Nous les recroisons plus tard avec leur famille au complet. À 2 mètres de nous tout au plus, une maman son bébé accroché au ventre passe devant nous sur le sentier.
Épuisés par cette longue excursion et la chaleur étouffante malgré les deux pauses baignade, nous regagnons l’hôtel avec de belles images et un peu de magie dans les yeux.