Nous arrivons tôt le matin à Amritsar à la frontière pakistanaise après 12 heures passées à bord du Chattisgarh Express. Le klaxon incessant de la locomotive, le cahotement régulier et les ronflements de nos compagnons de cabine ne nous ont pas apporté le repos escompté. Nous finissons donc notre nuit à l’hôtel en attendant que la brume se lève sur la ville.
Amritsar est la ville sainte des Sikhs et accueillent en continu de nombreux pèlerins venus se recueillir au temple doré. Nous nous glissons dans le flot pour visiter ce lieu sacré: chaussures déposées à l’entrée, pieds lavés, tête couverte d’un foulard nous parcourons le pourtour du bassin, le Amrit Samovar (le lac de nectar qui donna son nom à la ville). Le marbre blanc sert d’écrin au temple couvert de 750 Kg d’or. Ça et là les pèlerins se baignent dans le bassin dont l’eau aurait des vertus curatives.
L’agitation de la ville est couverte par les hauts parleurs qui diffusent la lecture chantée du Guru Granth Sahib le livre sacré des Sikhs. Ce livre est chaque matin placé sur un trône dans le temple et lu de manière ininterrompue par les fidèles.
Lors de notre visite nous sommes interpellés à plusieurs reprises pour poser en photo au côté de Sikhs et discuter avec eux. L’ouverture aux étrangers est une valeur de cette religion. Une visite du musée attenant nous rappelle combien les Sikhs ont été persécutés par les moghols et les britannique. On comprend mieux l’aspect guerrier de cette religion et la signification du poignard que tout homme sikh doit constamment porter.