Vallée de la Colca, la route, les élevages et l’école

Nous prenons la route pour le canyon de la colca, seconde merveille naturelle que nous souhaitons visiter au Pérou. On y accède en passant par Chivay, une ville située au commencement de la vallée qui se change plus loin en canyon, à plus de 5 heures de route de Arequipa.

La route serpente entre les volcans en activité, on peut d’ailleurs voir très nettement s’échapper la fumée du sommet de l’un d’eux. Elle nous mène vers des records d’altitude avec son point culminant à 4910 mètres. A ces hauteurs le paysage n’est que roches et terre, les plantes se font rares. Pourtant nous croisons une faune sauvage assez nombreuse, des vicuñas ou des chinchillas par exemple.

En chemin nous rendons visite à une école installée dans ces lieux reculés. Ils sont 8 élèves et viennent parfois de leur maison à près d’une heure de marche. Ravis de nous voir, ils chantent et nous montrent avec enthousiasme qu’ils savent où se situe la France sur un planisphère épinglé au fond de la pièce.

Nous atteignons Chivay bien plus tard que prévu, notre chauffeur ayant décidé d’emprunter une piste aux travers de la réserve nationale des salinas qui se révélera être impraticable par la faute d’une « grève » (je cherche encore à comprendre comment dans un lieu si reculé cela peut être possible).

La vallée contraste avec les hauts plateaux qui l’entourent par sa végétation et sa variété de couleurs. Ce n’est certes pas aussi verdoyant que pendant l’été où il pleut, mais ici les habitants cultivent une grande diversité de plantes sur les plateaux aménagés sur les flancs de la vallée. Cette forme d’agriculture a assez peu changé depuis l’époque pré-incas. Des femmes avec leur chapeau brodé de fils brillants et autres miroirs aident au champ leur mari. Tout se pratique à la main, tout au plus des mules les assistent pour porter des charges. Tous les locaux que nous croisons nous saluent.

Nous atteignons les ruines de Uyu Uyu, vestiges d’un ancien village, maintenant déplacé sur l’autre versant de la vallée depuis l’époque coloniale. Déjà le système d’irrigation permettait d’alimenter tout le village depuis une source captée au sommet de la montagne avant d’arroser le réseau complexe de parcelles de cultures en contrebas. La raison réelle de l’abandon du village reste incertaine, certains évoquent un tremblement de terre meurtrier.

Nous verrons un peu partout sur la piste qui nous conduit à Cabanaconde, sur les bords du canyon, les effets de l’activité tectonique dans la région: les routes sont peu praticables et souvent coupées par des éboulements de pierres. Nous arriverons tard à destination, les panoramas impressionnants du canyon attendrons le lendemain.

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