Nous sommes arrivés en pleine nuit après 6 heures de bus certes confortable, mais rendu bruyant par le peu de discrétion des péruviens. Ce n’est donc qu’au réveil que la ville nous révèle son trésor: de la terrasse de l’appartement où Robert nous accueille, nous avons une vue somptueuse sur les volcans qui bordent la ville, le Misti et le Chachani.
La ville nous plaît dés les premiers abords, son architecture coloniale nous la rend accessible facilement. Construite sur un plan quadrillé, on s’y déplace comme dans New York, avec ses files ininterrompue de taxi, mais en amérique latine, donc avec son lot de klaxons, de portières dénoncées et d’enseignes rouillées. La plaza de armas évoque les places d’Espagne.
Pendant notre promenade dans le centre historique nous croisons nombre d’églises notables pour leurs frontons ciselés. La pierre volcanique blanche utilisée pour leur construction s’abîme, les motifs que nous voyons ne sont que le reste d’un travail particulièrement soigné. Derrière les façades se dissimulent de superbes cours parfois peintes de couleurs flamboyantes. Ici l’inspiration est arabe, on retrouve des détails typiques de l’Andalousie.
Nous nous rendons au musée des sanctuaires incas, réputé pour y exposer la dépouille de Juanita, une jeune fille de 13 ans sacrifiée il y a plus de 500 ans au sommet du volcan Hamp’ato. Son corps a été parfaitement conservé par le froid et la glace pendant ces nombreuses années, contrairement aux momies sa peau et ses organes sont demeurés hydratés. Il aura fallu une irruption du volcan voisin pour la révéler au monde ainsi que 2 autres corps. Alors que je la dévisage, les mains collées aux vitres de son réfrigérateur, la fascination et l’effroi me saisissent.
Nous nous rendons ensuite au couvent de Santa Catalina. Les filles y étaient envoyées pour se vouer à une vie de contemplation et d’isolement définitif avec le monde extérieur. Le couvent se compose d’une succession de rues et de maisons colorées ou logeaient les nonnes, certaines sont meublées d’objets et faïences fines venues d’Europe; l’isolement n’impose pas la pauvreté !
Nous passerons la fin de la journée à organiser notre excursion du lendemain ainsi que notre départ de la ville avant de clore la journée sur des cocktails à base de Pisco.