La pluie ne cessera pas, le california whopper au guacamole est en édition limitée, c’est la rentrée des classes, goutez la différence avec le cidre chaud Dunkin Donut, les routes sont coupées par des inondations dans le New Jersey, ce bulletin trafic vous est offert par Mc Café, pour un donut acheté, le deuxième est offert. Réveillé par le jet-lag et le bruit des voitures qui traversent les flaques d’eau de la rue, je m’abreuve depuis deux heures de la radio locale.
Finalement, la météo se révèlera plus agréable que la veille: la première accalmie coïncida avec notre arrivée sur le pont de Brooklyn. Au travers du filet tissé par les câbles d’aciers, se dessine le profil sud de Manhattan et de ses skycrapers, la tête perdue dans la brume. Au loin, on devine la statue de la liberté. Les joggeurs passent à toute vitesse, torse nu, ignorant la météo et la vue. Nous devons vraiment ressembler à des touristes avec nos parapluies, appareil-photos et yeux grands ouverts !
Assumant notre condition, nous nous dirigeons vers downtown, objectifs pointés vers le ciel. Ici, la hauteur des bâtiments établit la norme: le piéton devient un insignifiant insecte vu d’en haut. Nous atteignons Ground Zero.
La plaie cicatrise au rythme des allées et venues des camions, sous la direction d’orchestre des grues. L’embryon de tour que l’on aperçoit me laisse dubitatif: de l’acier, du verre; une tour comme il y en a tant déjà. Quelconque.
Nos pas nous conduisent vers Greenwich village et le High-line park, une voie ferrée désaffectée dans un quartier industriel réhabilité. On ne s’y trompe pas, les boutiques et les appartements de luxe contrastent avec les entrepôts, nous sommes bien dans un quartier de hipsters ! (et cela me plaît)
Cette conclusion est digne des plus grandes pétasses de Manhattan. Les parisiens n'ont décidément rien à envier aux new yorkais.
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