#RomaExpress, l’heure du massacre

Les premiers épisodes ici et .

Je n’avais pas signé pour devenir un protagoniste de premier plan dans une histoire d’une telle importance historique. Depuis l’affaire du barrage Ouzbèque, mon instructeur et moi avions convenu de limiter mon champ d’intervention à la « messagerie ».

Les événements s’étaient précipités dans la soirée, je les avais subis plutôt que de les provoquer. Comme je me plais à le répéter à mon fidèle assistant Joss_davril: c’est face à l’adversité que la grandeur du génie se révèle. Nous allions substituer le comptable, Incipio, au Leopard tacheté. Une fois arrivés à Rome, il conduirait la transaction à son terme avec les bavarois. Encore nous fallait-il trouver l’agent grec à bord qui devait avoir subtilisé le code secret indispensable au déblocage des fonds.

Cela ne fut pas long. En sortant de la voiture restaurant pour rejoindre notre cabine, alors que le train quittait Firenze, deux hommes vétus de noir à la mine patibulaire s’engoufrèrent dans la cabine 6. Fort de mon expérience, je reconnu ces hommes de mains de la mafia grecque: le tatouage sur leur poignet droit ne laissait aucun doute.

Assis dans notre compartiment, le 5, voisin du leur, nous attendrions qu’ils s’assoupissent pour que Rouge Cerise s’introduise discrètement et récupère le porte-feuille de Leopard tacheté que nous les soupçonnions d’avoir en leur possession.

Leurs éclats de rire s’étaient tus. Mon contact, ragaillardi par les évènements de la nuit, saisit l’occasion pour entrer en action. Absorbé par mes réflexions, j’ignore comment cela s’est précisément déroulé: un cri, le comptable  disparu, bruits sourds, hurlements puis un silence pesant.

La scène que j’ai vu me glace encore le sang d’effroi… Le comptable haletant, Rouge Cerise sous le choc, les deux grecs méconnaissables, le visage explosé à coups de marteaux brise-vitre. C’est là que j’ai décidé d’informer l’agence par l’intermèdaire de Joss_davril.

Tant que l’ambassade ne s’en mélait pas, nous pouvions encore controler l’hémorragie.

Grand bien m’avait pris de confier à trois jeunes voyageurs sur le quai de Firenze le document qui garantirait mon salut.

La version de RougeCerise ici, celle du comptable là.
La saga vue depuis l’agence, chez Joss_davril

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