La nuit passée dans le petit appartement à la décoration très colorée fut raccourcie par l’intervention du muezzin de la mosquée d’à côté à 5h30. Les appels à la prière simultanés résonnent dans la nuit. Il faut noter qu’au Maroc, ces appels ne sont pas enregistrés contrairement à d’autres endroits. Une fois exclu le désagrément du réveil matinal, il y a une certaine beauté dans ces échos rendus métalliques par les haut parleurs hors d’âge qui les diffusent.

Une fois le petit déjeuner de crêpes marocaines fini, nous prenons la route du sud en direction de Fes.

La route de montagne nécessite d’adapter sa conduite aux us locaux. On est vite amené à devoir saisir toute occasion de dépassement pour ne pas rester coincé derrière des camions ou taxis surchargés. C’est ainsi que, trop confiant dans ma capacité à respecter les usages, j’effectue un franchissement de ligne continue en excès de vitesse pour dépasser un véhicule qui s’arrêtait pour le contrôle de police devant lui… Après de légères remontrances par  la gendarmerie royale et une amende qui fluctue à la hausse avant de baisser soudainement, je reprends la route vers Volubilis où nous faisons étape. 

Le site, aujourd’hui inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, fut occupé par des marchands carthaginois dès le IIIe siècle avant JC. Il fut ensuite annexé par les romains ce qui en fait l’un des avant poste les plus avancés de l’empire. Seul la moitié des 40ha qui constituent Volubilis a été fouillé, un arc de triomphe, une basilique et un capitole sont les monuments les plus notables qui subsistent. Les nombreuses mosaïques qui pavent les maisons sont remarquables elles aussi.

Nous atteignons Fes en fin d’après-midi.