Lorsque le réveil sonne ce matin à 3h45, je maudis celui qui a pris ce billet pour Tulear si tôt après le long voyage de la veille. Air Madagascar est une compagnie si peu fiable que nous avons préféré avoir le seul vol domestique le plus tôt possible dans le voyage pour éviter les mauvaises surprises. Nous ferons donc la fameuse route du sud en sens contraire.
Arrivés au petit aéroport de Tulear, nous prenons la direction de la côte vers Ifaty que nous atteignons après une petite heure de piste. Le paysage passe des tons de l’argile rouge typique du pays, au sable et à la craie. Nous croisons ça et là des taxis brousses surchargés de leurs passagers et leurs cargaisons, parfois arrêtés au travers de la piste coincés par une panne mécanique.
L’hôtel où nous séjournons appartient à une ONG qui oeuvre sur le plan éducatif et sur le développement économique de la région. Nous passerons l’après-midi à faire le tour de leurs installations et chantiers en cours. Là, ils cultivent le moringa, une plante dont les vertus nutritives sont mises à profit pour créer un complément alimentaire, ici, ils combattent la déforestation et ses ravages en replantant une forêt d’épineux. Tout est fait pour permettre aux habitants de prendre en main leur avenir et apprendre à mieux valoriser les ressources à leur disposition.
Nous finissons l’après-midi par une promenade sur la plage alors que le soleil se couche sur le canal du Mozambique. Hormis quelques vendeurs ou piroguiers qui nous abordent, nous sommes seuls sur cette jolie plage. Sur le chemin du retour des enfants dansent et rigolent en nous suivant et en nous attrapant le bras.
Un saut dans la piscine nous offre un rafraîchissement bien venu après une si longue et chaude journée.