Par un curieux concours de circonstances me voici en Inde, pays qui n’était pas dans la liste de mes priorités de voyages. Les coups de tête se transforment parfois en coup de coeur, espérons que ce soit le cas cette fois-ci.
En préparant mon départ, j’ai tout entendu sur ce pays, le meilleur comme le pire. A peine arrivé nous nous jetons dans ce que l’Inde a de plus terrifiant: les ruelles étroites des bazars du vieux Delhi. Si le trajet en métro est anxiogène à cause de la promiscuité, des bousculades et des mains baladeuses qui agrippent les poches, cela n’est rien en comparaison avec la tension qui émane du dédale du marché. Les motos, triporteurs et autres charrettes à bras se faufilent entre les badauds. La foule dans un brouhaha incessant: qui une engueulade entre commerçants, qui un camelot qui vous hèle, qui un enfant et son bébé de petit frère qui te demande l’aumône.
Nous sortons sonnés par le vacarme, abattus par la variété de choses à voir. Le répit n’est que de courte durée, le calme que nous savourons est celui d’un taudis où la misère concurrence la maladie. Il n’est pas toujours bon de s’égarer en Inde.
De tout cela il n’y aura pas de photo. Il aurait été indécent de me comporter en voyeur.