Une longue journée de route s’annonce, nous avons décidé d’explorer le sud-ouest de l’île pour notamment atteindre la prétendue plus belle plage de l’île, voire à en croire les crétois la plus belle d’Europe.

Ma semaine d’entraînement de conduite sur les routes croates m’est d’une grande aide ici. Une fois dépassée l’entrée des gorges de Samaria où les bus se succèdent pour déverser leurs randonneurs, la route devient plus difficile et moins bien entretenue. Au détour d’un virage un troupeau de chèvres me surprend, installées au milieu de la route, je semble les déranger avec ma Seat Ibiza. Certaines se retournent, me regardent et retournent à leur occupation avant de mollement daigner me libérer le passage devant mon insistance.

Nous faisons plusieurs haltes en route et nous promenons au fond de gorges moins courues. Nous nous arrêtons dans un petit village à la terrasse d’une taverne familiale où un couple joue au backgammon. Notre hôte nous sert son omelette « mondialement connue » qu’elle mettra une bonne demi heure à nous préparer. Le village se révélera être un repère de vieux anglais, hippies reconvertis, séduits par la région il y a bientôt 50 ans.

Alors que l’après-midi touche à sa fin, nous atteignons la côte sud puis la plage d’Elafonisi. L’endroit très fréquenté se situe à l’extrémité d’une piste cahoteuse. Nous découvrons une lagune délimitée par une plage et un îlot de sable fin. L’eau peu profonde et chaude invite à la détente. Nous prenons le temps d’une bonne baignade plutôt que d’explorer l’île supposée cachée une plage de sable rose. Ça et là nous repérons des traces de ce rare minéral dans des flaques d’eau.

Nous faisons une dernière halte dans un monastère sur la côte avant de rejoindre Chania où nous dînons dans le restaurant de mezze situé au pied de notre appartement.