Je passe ma dernière journée dans la partie de Seoul située au sud du fleuve Han. Cette zone est désormais connue de tous comme Gangnam (oppa Gangnam style !).
La journée s’annonce très chaude je vais donc me promener dans le parc olympique sur les restes de la muraille qui jadis entourait Seoul. La muraille se révèle être une haute butte de terre mais offre de jolis points de vues. Plusieurs musées d’art jouxtent les terrains de sport, mais je préfère me promener dans le jardin de sculptures.
Je passerais le reste de la journée entre métro et centre commerciaux pour fuir la chaleur devenue étouffante. En plein été Gangnam doit être invivable: les bâtiments ne sont pas assez haut et les avenues sont trop larges pour pouvoir offrir la moindre ombre aux passants aux heures où le soleil est à son zénith. Si la nuit l’ensemble est assez plaisant avec toutes ses lumières, la journée l’endroit m’est insupportable.
Sans parler des personnes qui fréquentent ce quartier. Est-ce ma perception qui est trompée par la chaleur ou bien les gens sont-ils effectivement différents ? Entre ceux qui coupent la route devant vous, s’arrêtent net, bousculent, ne s’excusent pas et ceux qui poussent pour entrer dans le métro, je finis la journée oppressé.
En ce qui concerne le métro, les coréens ont parfois des manies étranges. Même s’il reste parfois des places assises dans le train, les coréens restent debout: ces places sont réservées aux personnes âgées, qu’il y en ait ou non il semble très mal vu de s’y asseoir. L’absurde est à son sommet en comparaison à leur attitude quand il s’agit de monter dans le train. Certes ils attendent sagement en ligne sur le quai de part et d’autre des portes que le train arrive, mais dès que les portes s’ouvrent c’est à qui poussera le mieux, peu importe que vous tentiez de descendre et que les portes ne soient pas assez larges pour laisser trois personnes de front passer. Et les personnes âgées ne sont pas en reste: le confucianisme établit une hiérarchie associée à l’âge, s’ils me poussent c’est puisque je ne leur ai pas facilité le passage, moi qui pensait naïvement que descendre leur simplifierait la montée. Quel bête occidental je suis !
J’efface le stress de cette journée sur un rooftop de Gangnam en profitant de la vue avec un cocktail. Il est temps de rentrer.