Le retour à Seoul n’était qu’un intermède logistique. Je m’envole donc pour retourner dans le sud sur l’île de Jeju. La destination est tristement devenue célèbre auprès des occidentaux depuis le naufrage d’un ferry le mois dernier où de nombreux collégiens ont péri. L’impact politique se sent encore dans les rues du pays avec les manifestations et autres rubans jaunes épinglés un peu partout à l’approche des élections locales.
Il faut à peine une heure de vol pour arriver à destination. Le matin une légère brume baigne encore l’île, on distingue à peine le profil du volcan qui culmine en son centre.
Je commence ma visite par le musée d’histoire naturelle et du folklore dans le centre-ville de Jeju-si où je séjourne. La visite n’est pas indispensable mais permet de servir d’introduction à l’île. Plutôt que de découvrir le passé volcanique de Jeju, je décide de me rendre à Manjanggul à une heure de route.
Cela se révélera plus complexe qu’attendu: je ne me suis pas arrêté à un kiosque d’information touristique et n’ai donc pas la moindre information sur le réseau de bus de l’île. Arrivé à l’arrêt de bus, aucune carte ne m’aide à choisir la bonne ligne, et après avoir déchiffré les informations je découvre que la ligne ne porte pas de numéro sur le panneau. Plusieurs bus défilent et s’arrêtent trop rapidement pour que je parvienne à lire leur panneau. Je finis toutefois par arriver à destination.
Manjanggul est un tunnel de lave qui s’étend sur un kilomètre. Le tunnel se forme lorsque la lave superficielle d’une coulée se solidifie alors que l’intérieur continue à couler: une sorte de mi-cuit au coeur fondant de richement fusion !
Le retour vers Jeju se fait grâce de deux coréens qui me proposent de me prendre à bord de leur camionnette en me voyant marcher seul dans la campagne après avoir raté le bus du retour.