Les plans d’origine prévoyaient un road trip sur la côte Est américaine ou un Noël canadien. Une réflexion en amenant une autre, c’est finalement le sud asiatique qui a remporté la mise. Quelle meilleure façon pour fuir la « magie de Noël » que d’aller dans un pays où le bouddhisme et les températures caniculaires sont le standard ?
C’est après un peu plus de 13 heures de vol que nous atterrissons à Bangkok en tout début de matinée. Un coup d’airport train et de sky train et nous voici enfin à l’hôtel. Sur les bons conseils d’un collègue habitué de la région, j’ai opté pour des hôtels de standing élevé. L’accueil est fidèle à la description qui m’en était faite, le pays du sourire n’a pas usurpé son titre !
Un bain, une « sieste » suffisent à recharger les batteries. Nous partons à la découverte de la ville. Le hasard de l’ouverture du lonely planet nous conduit à la maison de Jim Thompson. Cet américain a fait assembler plusieurs maisons traditionnelles Thaï en bois en une seule demeure. Depuis sa disparition mystérieuse à l’âge de 61 ans, sa maison a été reconvertie en musée dans lequel sa collection d’art asiatique est exposée. Les pièces y sont peu nombreuses mais d’une finesse et d’une qualité certaine.
Une fois la visite terminée, nous longeons les canaux pour rejoindre un ponton duquel part un long boat qui nous mènera à l’entrée de la vieille ville. L’embarquement se fait dans une joyeuse pagaille: les passagers descendent et montent en quelques secondes en enjambant le bateau qui tant bien que mal essaye de rester à quai. Le moteur pétarade et gronde alors que nous parcourons le canal à une vitesse folle. Soudain le toit de l’embarcation s’affaisse pour pouvoir se glisser sous le pont qui enjambe la voie, les passagers les plus grands perdent contenance, surpris de devoir se plier à moitié !
Une grande manifestation nous accueille à l’arrivée. Nous nous en écartons pour aller errer dans les rues de Bangkok. Entre voitures, motos, scooters et vélos, la circulation est folle et le piéton doit survivre dans cette folie si asiatique. Nous allons de temple en temple, sans but réel pour prendre le poul de la ville.
De retour à l’hôtel, un plongeon dans la piscine extérieure du 19e étage nous rafraîchi et assure notre détente. Fatigués par cette journée, nous décidons de dîner au restaurant thaïlandais de l’hôtel. Les plats sont succulents, mais très épicés. Si mon palais a accueilli avec délectation l’explosion de saveurs de cette première bouchée de noix de Saint Jacques, ma langue a très vite hurlé à la brûlure des épices ! Qu’est-ce que cela aurait été si je n’avais pas choisi qu’un plat peu épicé ?