Pisco, les îles balistas et le désert

Lorsque je me réveille, mon bus quitte Ica, nous arriverons à destination dans une petite heure. Les paysages sont maintenant très différents de ceux vus depuis notre arrivée: Ica se situe au milieu d’un désert de sable, les montagnes sont ici des dunes au pied desquelles s’étendent des cultures de vignes.

Nous sommes débarqués sur le bord de la Panamericana sud à hauteur de Pisco. Malgré l’heure matinale un taxi et un chauffeur de collectivo se disputent pour nous avoir comme clients. Arrivé à l’hôtel, j’ai tout juste le temps de prendre une douche pour effacer les 12 heures de bus avant de reprendre un taxi pour Paracas.

Nous embarquons sur un bateau pour faire le tour des îles balistas. Dès la sortie du port nous croisons une famille de dauphins, avant de mettre les gazs. L’air marin mais surtout les embruns nous réveillent. Les trois îles forment une réserve ornithologique dont nous ferons le tour en étant si proches que nous pouvons sentir le guano qui les recouvre uniformément. Outre des oiseaux, nous verrons des otaries digérer allongées sur les rochers ainsi que des colonies de pingouins.

Une fois à terre, nous retrouvons notre taxi engagé comme chauffeur pour la journée. Il nous conduit dans la réserve de Paracas. A la lecture des guides touristiques, je n’y aurais jamais mis les pieds tellement l’endroit est dévalué. La réserve se révèle être un gigantesque désert aux dunes rouges en bordure d’océan, l’ombre projetée des nuages qui progressent vers les terres donne au lieu un air de peinture abstraite. Sur les pistes nous sommes seuls, la civilisation semble si lointaine qu’on espère que la voiture redémarrera après chaque halte.

Nous marchons sur de longues veines de sel et passons près de fossiles qui révèlent le passé marin de l’endroit. Je ne sais pourtant pas si la mer s’est retirée où si un mouvement tectonique à fait sortir ce morceau de terre de mer. Notre chauffeur nous conduit vers un restaurant au milieu de la réserve, sur le rivage, pour le déjeuner.

L’endroit est magnifique et idéal pour goûter une spécialité locale, le ceviche. La serveuse nous présente sur un plateau les produits frais péchés par les barques qui nous font face. La fraîcheur des coquillages est remarquable, les oignons qui les accompagnent exquis, les papas succulentes. J’accompagne le tout d’une cusqueña: le lieu, le temps, les plats, tout fait de ce moment l’instant parfait !

Nous rentrons en fin d’après-midi à Pisco et allons déguster quelques cocktails à base de l’alcool local dans l’unique bar trouvé. Nous finirons la journée avec un demi poulet à la broche dans un restaurant populaire, demain matin nous repartons en bus pour Lima, ultime étape.

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