Ça a commencé il y a un peu moins de deux mois quand j’ai pris conscience du nombre de congés payés qu’il me restait à écouler. Après quelques hésitations avec l’Argentine et la Bolivie, c’est finalement le Pérou qui a remporté la partie !
Mais le Pérou, ça se mérite ! Il est certes plus aisé de conquérir cet eldorado qu’à l’époque des contistadores, pourtant après 20h de voyage l’expression « c’est pas le Pérou ! » révélait enfin tout son sens. 12 heures pour rejoindre la Colombie, avec une passagère folle furieuse derrière vous qui tape dans votre siège car « ce n’est pas un vol où on dort ! » c’est déjà une épreuve, mais passer 6 heures dans l’aéroport « international » de Bogotá (par sa taille il l’est autant que celui de Brest) c’est un challenge !
Les 3 dernières heures de vol nous amènent à Lima, capital du Pérou et lieu de notre nuit d’escale. Un chauffeur taillé comme un homme de main aux airs mafieux nous conduit vers notre hôtel. La ville est recouverte de brume, les maisons et autres commerces enfermés derrière les barreaux de leur cage défilent le long de la route, ça et là des « couples » s’enlacent sur le trottoir, les vans déboulent de partout et klaxonnent, un passager descend d’un de ses taxis et essuie le pare-brise en guise d’essuie-glace, un train de marchandises surgit au milieu de la rue. L’agitation nocturne nous confirme que nous sommes loin de Paris !
Nous n’aurons pas ce soir plus de contact avec la ville, notre chauffeur nous dépose directement dans la cour de l’hôtel dissimulée derrière de hautes portes. Quelque chose me laisse penser qu’il ne serait pas bien indiqué de me promener seul dans la rue dans ce quartier !