Le décalage horaire se fait lourdement sentir. Tombé comme une masse la veille à minuit, je me réveille cinq heures plus tard, frais comme une fleur !
Pour bien appréhender la topologie de la ville, nous décidons de passer la journée à flâner dans ses rues, à la découverte de son atmosphère. Deux choses marquent l’esprit au premier abord: la géographie des lieux d’une part, la variété d’ambiance de l’autre. Les deux me paraissent liées.
La géographie pour commencer: j’ai souvent vu les rues de San Francisco au cinéma ou dans des séries. Voir et pratiquer sont deux choses très différentes ! Ici, comme dans la majorité des villes américaines, les urbanistes ont tracé les routes à la règle, sans même accorder la moindre importance aux collines sur lesquelles le plan a été couché. Parcourir San Francisco à pieds requiert donc une bonne dose de volonté et d’énergie pour affronter les pentes raides qui jalonnent le trajet. Le promeneur qui ne ménage pas ses efforts voit alors sa pugnacité récompensée par les vues sur la baie qui s’offrent à lui.
D’un versant à l’autre des collines, l’ambiance change, voire même la météo. Il est fréquent de passer d’une zone commerciale animée à un quartier résidentiel aux immeubles colorés. Pendant que la brume habille un versant, un doux soleil vous accueille une fois le sommet passé. Après cette journée de promenade, j’ai le sentiment que cette variété de paysage influe sur la diversité culturelle entraperçue.