La chaleur qui nous a accueilli à notre arrivée hier après-midi ne semble pas avoir diminuée quand nous débutons la journée. Jodhpur est la porte d’entrée du désert de Thar et l’ancienne capitale du royaume de Marwar, le pays de la mort. Je comprends d’où ce nom vient !
Jodhpur fut établie à la moitié du 15e siècle par Rao Jodha chef du clan des Rathors alors qu’il décidait de bâtir le fort de Mehrangarh sur la crete rocheuse voisine. La ville tira sa prospérité des routes marchandes qui y passaient et du commerce de l’opium, du cuivre, dattes et du bois de santal. Son surnom de ville bleue viens de la couleur dont les membres de la caste supérieure des brahmanes peignent leur maison pour garder la fraîcheur et repousser les moustiques.
Nous visitons le fort, attraction incontournable, qui semble ne faire qu’un avec la roche. Une fois de plus la finesse de l’architecture du palais tranche avec l’aspect abrupt du fort. A l’entrée de la forteresse deux plaques attirent l’attention. La première remémore le sacrifice « volontaire » d’un homme pour contrer la prédiction que le fort serait privé d’eau, la seconde représente les mains des femmes du roi qui à sa mort l’ont rejoint dans le bûcher. Ce suicide rituel, le sati, avait encore lieu en 1843. Les rajpouts, ces hommes si délicats…
Nous rejoignons ensuite la ville pour visiter le marché où nous goutons quelques produits sans trop savoir ce qu’on nous tend avant de monter dans la tour de l’horloge. La haut un employé me fait découvrir, perché sur deux planches, le mécanisme de l’horloge juste à temps pour le passage de l’heure.
Assommés par la chaleur, nous passerons l’après-midi autour de la piscine de l’hôtel.