Comment venir en Inde sans faire un détour par le Taj Mahal ? Ce mausolée construit à la mémoire de l’épouse de Shah Jahan décédée alors qu’elle donnait naissance à son quatorzième enfant. Les meilleurs architectes et artisans du 17e siècle participèrent à son édification. Le résultat est à couper le souffle.
La pureté et l’élégance des lignes créent une harmonie avec le jardin qui lui sert d’écrin. Les motifs de pierres semi précieuses inclus dans le marbre blanc de Jaipur, les sourates qui encadrent les ouvertures, les proportions du dôme, les minarets aussi hauts que le monument est large, tout invite au respect. Le Taj Mahal en plus d’être un lieu de mémoire symbolise la puissance des souverains moghols et de l’islam.
C’est une fois à l’intérieur du bâtiment, en son coeur, face aux cénotaphes de l’empereur et sa femme entourés de panneaux de marbre ajourés, que le summum de la finesse du travail de la pietra dura se révèle. A l’heure matinale où nous visitons, les touristes déjà nombreux et les guides agressifs gâchent un peu la magie du lieu.
Agra fut faite capitale par Sikandar Lodi, sultan de Delhi, mais c’est sous le règne des empereurs moghols que la ville connu sont véritable essor notamment avec la construction du fort par Akbar (père de Jahangir et grand-père de Shah Jahan). Après avoir vu les forts de Delhi et de Jhansi, nous ne nous attendions pas à ce que nous avons découvert. Derrière les imposantes murailles de grès rouge se cachent les palais construits par les différents empereurs, perchés sur la façade qui donne sur le fleuve. L’un d’eux rappelle immédiatement le style du Taj Mahal avec le même travail de gravure du marbre et d’incrustation de pierres.
Nous terminons notre visite par le petit Taj, un mausolée situé de l’autre côté du fleuve et injustement délaissé par les visiteurs. En effet, une fois franchie la porte du jardin nous sommes frappés par la beauté de l’endroit. Bien que le monument soit de taille modeste et dénué de dôme, la finesse du travail lui donne une apparence de fragile dentelle et de légèreté. Le plafond de la salle centrale est lui aussi remarquable.
Enchantés de ces visites, nous faisons une dernière halte dans un jardin qui offre un autre point de vue sur le Taj Mahal, maintenant noir de monde, avant de nous restaurer de spécialités d’inde du sud et de profiter de la piscine de l’hôtel.